C.H.E.I.F.A.
Central Humana de Educação Idéias e Formação Alternativa
Centrale Humaine d’Education d’Idées et de Formation Alternative.
L’action débute en 2004 et est créée par Maria de Fatima da Silva(Fatinha), Brésilienne et pédagogue. Cheifa est une association sans but lucratif, indépendante, dont le siège se trouve à Rua Monteiro Caminhoá, 25 – Jardim Gramacho, Duque de Caxias, Rio de Janeiro.
Les objectifs de Cheifa Brésil sont:
- Protéger les familles les plus vulnérables et marginalisées. Cette population est victime de violence, côtoie la réalité du trafic de drogues et la toxicomanie. Comme conséquences les enfants, filles et garçons, perdent leur références familiales et se retrouvent dans des situations à risque: à la rue, travail d’enfants mineurs, violence domestique, grossesse précoce, exploitation, proxénétisme et abus sexuels. Cette population est également confrontée à l’insuffisance et l’inadéquation des politiques éducationnelles, provoquant une déficience d’apprentissage et une déscolarisation..
- Promouvoir les droits des enfants, des adolescents et leur famille en situation de vulnérabilité et de marginalisation, et ce à travers l’éducation, la formation continue, l’action en réseaux et par la défense des droits humains.
- D’une part, accueillir sur place des enfants et adolescents, d’autre part, les adultes. Une alimentation journalière est fournie aux enfants. Des programmes socio-pédagogiques sont offerts aux bénéficiaires :
- accompagnement pour les enfants en âge pré-scolaire,
- cours de renforcement scolaire,
- cours de musique et d’informatique,
- cours d’alphabétisation et de couture pour les adultes,
- groupes de travail et échanges entre adolescents,
- accompagnement administratif des familles,
- activités pédagogiques,
- promotion de l’éducation, de la santé, de la culture et du sport,
- réintégration dans la société,
- développement économique et social.
Composition de l’Équipe :
- Maria de Fátima da Silva : Coordinatrice exécutive et pédagogue.
- Jaldicineia Madeira : Assistante sociale des plus petits et de leur famille.
- Silvia Maria Rosa : Éducatrice sociale, accueil des plus petits (4-6 ans).
- Marli de Souza : Professeur de renforcement scolaire (dès 7 ans).
- Jane Marcia Nunes Silva : auxiliaire de services généraux (cuisine).
- Luciana Horta Duhau : Assistante administrative.
- Catia Regina da Silva : Assistante sociale – accompagnement d’enfants et leur famille, renforcement scolaire.
- Maria da Paz do Nascimento: Aide logistique des dons.
- Sonia Ferreira de Lima: Auxiliaire d’entretien.
- Germano et Everaldo : Professeurs de musique.
- Anna Christine et Silie : Professeurs de couture.
- Stagiaires et bénévoles
La décharge du Jardin de Gramacho
Située à une trentaine de kilomètres de la deuxième plus grande ville du Brésil, Rio de Janeiro et ses 6,1 millions d’habitants, la décharge du «Jardin de Gramacho» regroupe, à elle seule, 26 000 personnes dont 12 500 personnes vivant dans la misère (recycleurs, sans emploi ou de petits travaux informels). Officiellement, 8 500 enfants et adolescents sont touchés.
Ces familles, enfants compris, tentent de gagner leur vie pour des salaires dérisoires en triant les déchets amenés par des camions. Vivant dans la décharge, ils se nourrissent et survivent du produit des immondices, tout cela dans des conditions d’hygiène déplorables et souvent sources de maladies et de carences.
Aucune infrastructure, scolaire, médicale ou sociale n’est présente sur place. Dans ces conditions de vie difficiles, la drogue, la violence et la présence de gangs s’ajoutent au tableau déjà bien sombre. La petite association Cheifa a été créée en 2004 au sein de la décharge pour protéger et accompagner les enfants et de leur famille et répondre à certains de leurs besoins.
Les familles vivent dans des cartons (extrait du site ODIA)
Environ un millier de familles survivent dans les environs de la décharge.C’est une colonie avec des habitations en bois aggloméré, en contreplaqué, en carton, en métal et tout ce que vous pouvez faire pour construire un mur. La porte est généralement un morceau de tissu ou un carton.
Le sol est en argile. Il n’y a pas de salle de bain. Il n’y a pas d’eau. La scène est sombre: des vautours occupent des branches d’arbres et la poussière des rues en terre atténue le vert des feuilles. Des enfants jouent parmi les ordures.
Une enquête de l’ONG Teto, qui a construit 110 maisons en bois dans la localité, révèle la précarité. Les recherches menées par l’Institut Trata Brasil montrent que Caxias (nom de la ) est en tête du classement des 10 villes où le taux d’hospitalisation d’enfants pour diarrhée est le plus élevé (77,1%). “En plus de la diarrhée, les enfants ont beaucoup de bronchites et de maladies de la peau” .